Des fouilles archéologiques attestent de la présence humaine dans la région du Golfe depuis des millénaires. Durant l’époque néolithique, un climat plus clément permettait l’établissement de populations humaines dans ces territoires. Ces communautés démontraient des échanges réguliers avec d'autres civilisations, établissant probablement des routes commerciales significatives. L'un des témoignages les plus précieux de cette période réside dans les artefacts en or découverts sur le site archéologique de Saruq Al-Hadid, situé dans le sud de Dubaï.
Il y a environ trois millénaires, la domestication des chameaux a marqué un tournant en facilitant les échanges de marchandises sur de longues distances. Progressivement, le commerce des perles s'est développé grâce à l’essor des techniques de navigation maritime et l’élargissement des connexions avec les marchés étrangers.
En l'an 630 après J.-C., l’adoption de l’islam dans la région a transformé les centres commerciaux, tel que Ra’s al-Khaimah, en ports à la fois commerciaux et stratégiques. L’époque fut également marquée par des tensions maritimes entre les flottes locales et les puissances étrangères comme les Portugais, les Ottomans ou encore les Britanniques. Pour stabiliser les relations, un traité de paix fut signé en 1820 entre les dirigeants des futurs émirats et le gouvernement britannique, donnant naissance aux « États de la Trêve ».
Les premières traces écrites de l'établissement de Dubaï remontent à 1799, période où la ville était rattachée à Abu Dhabi. En 1833, environ 800 membres de la tribu Al bu Falasah, sous la direction de la famille Maktoum, s'installèrent près de la crique de Dubaï, un port naturel qui se transforma peu à peu en un pôle de pêche, de commerce et de collecte de perles.
Durant les premières décennies du XXe siècle, Dubaï prospérait principalement grâce au commerce des perles, qui constituait la principale ressource économique de l’émirat. Cependant, l’apparition des perles de culture japonaises dans les années 1930 entraîna un déclin rapide de ce secteur. À cette époque, la population de Dubaï avoisinait les 20 000 habitants, dont environ 5 000 expatriés.
Dans les années 1950, le transfert des bureaux britanniques de Sharjah vers Dubaï marqua un tournant dans l'essor de l'émirat. À la suite de cet événement, en septembre 1958, Cheikh Rashid bin Saeed Al Maktoum devint le souverain de Dubaï. Dès lors, il se consacra au développement rapide de l'émirat, consolidant ainsi son statut de pionnier de la modernisation.
L’ouverture de l’aéroport international de Dubaï en 1960 illustre cette volonté de connecter Dubaï au reste du monde. Un autre projet clé fut l’inauguration du pont Maktoum en 1963, une structure stratégique traversant la crique. La construction de la tour de l'horloge de Deira en 1965 symbolisa l’essor et la position centrale de Dubaï en tant que carrefour des échanges commerciaux. Cette structure, conçue par l’architecte Ziki Homsi, fut implantée à un point de convergence des routes principales de l’époque.
En 1966, la découverte de pétrole dans le champ offshore de Fateh changea le destin de l’émirat. Les recettes générées permirent au Cheikh Rashid de lancer une série de projets visant à moderniser la ville, incluant la création d’hôpitaux, d’écoles, de routes et de systèmes de télécommunication avancés.
Parmi les initiatives marquantes figure la construction de Port Rashid à l’embouchure de la crique, un projet lancé en 1967. Ce nouveau port, inauguré en 1972, devint rapidement un catalyseur du commerce, favorisant l'importation de matériaux et accélérant le développement du secteur du bâtiment.
En parallèle, des installations pour le stockage temporaire du pétrole brut étaient nécessaires avant l'exportation. À cette fin, deux gigantesques réservoirs de stockage furent conçus par la Chicago Bridge and Iron Company. D’un diamètre de 90 mètres et d’une hauteur de 70 mètres, ces structures impressionnantes furent assemblées sur une plage isolée en amont de Jumeirah. Connue sous le nom de « Chicago Beach », cette zone devint un lieu emblématique et attira de nombreux habitants curieux de découvrir ces ouvrages titanesques.
Cette plage accueillit plus tard le Chicago Beach Hotel, inauguré dans les années 1980 et démoli en 1997 pour faire place à des complexes plus modernes, notamment le Jumeirah Beach Hotel et le célèbre Burj Al Arab. Quant à la jetée construite à l'origine par Chicago Bridge and Iron Company, elle accueille aujourd’hui le restaurant de fruits de mer de renom, Pierchic.
Parallèlement à la transformation des infrastructures, la zone de Chicago Beach Village, anciennement réservée aux travailleurs du secteur pétrolier, a été remplacée en 2002 par le complexe de luxe Madinat Jumeirah. À partir de la fin des années 1960, Dubaï commença également à exporter les premières cargaisons de pétrole produites à partir du champ de Fateh, consolidant ainsi la prospérité de l’émirat et ses ambitions de développement urbain.
La seconde partie 2 de l’histoire de Dubai est disponible ici
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